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08/11/2012 - marley
En dépit d'une belle histoire (une femme qui choisit librement son destin dans une société très corsetée dans le Shanghai de la fin des années 40 aux années 80), je n'ai pas succombé aux charmes de la langue (qui a remporté de nombreux prix et un grand succès) de Wang Anyi.
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Le chant des regrets éternels[commandez avec -5% sur fnac.com]
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Ce roman est tout entier traversé par la palpitation d’une ville, la mythique Shanghai, déployée dans le dédale de ses ruelles, le bruissement de ses rumeurs, les nuées de ses pigeons auxquels nul secret n’échappe, et les chambres de ses demoiselles, où l’attente « use la patience de vivre ». Et perdus quelque part dans le corps de la cité, une femme et son destin, intimement lié au destin de la ville qui, au cours du siècle dernier, vit à la fois son avènement, son repli et sa renaissance. Dans un style poétique souvent aussi léger qu’une « aile de cigale », Wang Anyi dépeint dans ce roman en trois actes la vie d’une femme, Wang Qiyao, au nom évocateur : « Pure Jade ». Reine de beauté dans le flamboiement d’un Shanghai qui connaît avant 1949 ses dernières années de liberté, partageant une passion cachée avec un notable politique, elle doit se réfugier ensuite dans une des « fissures du monde », se fondre dans l’anonymat, alors que la nuit de la Révolution culturelle s’est abattue sur la cité autrefois lumineuse. Lorsque Shanghai renaît, à l’aube des années 1980, est-il encore temps pour Wang Qiya de rattraper les jours enfuis ?
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