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Le sermon sur la chute de Rome

de Jérôme Ferrari


3 commentaires

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23/11/2016 - marley
Tout commence par la photo d'une famille corse au début du XXe siècle où, et c'est déjà tout un symbole, manque le dernier enfant qui n'est pas encore né. Pourtant, c'est bien lui ainsi que son fils et ses petits enfants qui sont les personnages principaux de cette histoire. Mais cette absence physique initiale symbolise celle, mentale, qui annihile la prise de décision à des moments importants de leurs vies : un mariage arrangé et raté pour l'un, les impasses sentimentales pour d'autres, l'arrêt des études ou les échecs professionnels... Elle peut également rester physique et se traduire par une "fuite" dans des territoires plus ou moins lointains, par une absence aux chevets des mourants ou en restant inerte dans des situations d'extrême danger. Si j'ai bien vu l'effondrement d'un monde, je peine à imaginer sa renaissance avec des êtres veules et pleutres.

19/05/2015 - jul
J'ai pris ce livre par hasard dans une petite librairie de l'Ile Rousse, sans connaître, et grand bien m'en a pris. Les niveaux de lecture sont multiples, à la fois drôle et tragique, très humain et en même temps philosophique, contemporain avec un recul historique (c'est le moins qu'on puisse dire), on en redemande.

03/05/2014 - Annelila
J'ai retrouvé dans ce livre l'écriture si belle et si fluide de Jérôme Ferrari. Et l'atmosphère d'un village de Corse où se passe cette histoire qui pourrait se passer partout ailleurs et pourtant nulle part ailleurs, je suppose. C'est-à-dire que le parcours dramatique de ces personnages a quelque chose d'universel, mais, comme dans Balco Atlantico, on est là dans une Corse mythique mais loin des clichés. J'ai un peu moins accroché à l'histoire qu'à celle du précédent, mais c'est néanmoins un bon moment de littérature et d'érudition.


Le sermon sur la chute de Rome

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Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.

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