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Saint Georges regardait ailleurs

de Jabbour Douaihy


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19/07/2015 - jul
On s'attache lentement à ce personnage hors de son époque, qui refuse de rentrer dans une case dans une période et un pays où chacun doit choisir son camp. Son absence de choix apparaît au début comme de l'inconsistance, mais plus le monde devient absurde autour de lui, plus ce personnage prend de l'épaisseur, et sa légèreté devient une force, dans un final quasiment christique. J'ai beaucoup aimé, mais je m'en suis rendu compte en le refermant parce que les choses s'installent lentement.


Saint Georges regardait ailleurs

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Nizam naît dans une famille musulmane de Tripoli qui passe ses étés à Hawra, une bourgade maronite de la montagne. Là, un riche couple en mal d’enfants se prend de tendresse pour lui et se propose de l’élever, d’autant que son père, recherché pour quelque trafic, s’est enfui en Syrie. Nizam se retrouve ainsi dans une école chrétienne, puis il se fait baptiser afin que ses parents adoptifs le laissent partir pour la capitale.
À la fois musulman et chrétien, mais en fait ni l’un ni l’autre, Nizam vit d’abord à Beyrouth, la ville de tous les possibles, comme un fils à papa oisif et débonnaire. Mais il est rattrapé par la guerre civile, où son errance identitaire n’a pas de place. L’appartement qu’il loue à une descendante de Russes blancs – et qui sert de repaire à une joyeuse bande de communistes – a beau être sous la protection d’une icône de saint Georges, rien n’empêchera sa dérive, ni sa rencontre avec l’absurde, dans la ville disloquée.
Tragédie pétrie de dérision, Saint Georges regardait ailleurs est le roman d’un personnage, aussi insaisissable qu’attachant, incarnant tous les paradoxes de son pays. Ce livre a été nominé en 2012 pour le Prix international du roman arabe et a reçu le prix Hanna-Wakim 2011 du meilleur roman libanais.

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