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Textile

de Orly Castel-bloom


1 commentaire

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03/11/2008 - coeurquifaitboum
Etrange tonalité où les gens sont vraiment décalés les uns par rapport aux autres et où j'ai appris qu'on pouvait se faire remplacer les omoplates pour avoir de jolis décolletés !!!dans le dos bien sûr.


Textile

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Portrait d’une famille de la bourgeoisie de Tel-Aviv composée d’un couple et de ses deux enfants, Textile narre la tranquille désagrégation, ici et maintenant, d’un microcosme humain qui, sans drame spectaculaire, sombre dans la consommation des pathétiques clichés que lui vend trop efficacement la société contemporaine. Une fable d’une inquiétante familiarité.
Portrait d’une famille de la upper middle class israélienne de Tel-Aviv, composée d’un couple et de ses deux enfants, Textile s’ouvre sur le personnage de la mère, Mandy Gruber, quinquagénaire et heureuse propriétaire d’une usine de pyjamas « pur coton biologique » dont fait le plus grand cas une fidèle clientèle de juifs orthodoxes. Quand elle ne dirige pas son entreprise, Mandy se fait hospitaliser pour subir diverses opérations de chirurgie esthétique – dont la dernière en date a pour but l’implantation d’omoplates juvéniles plus « sexy » –, interventions qui ont le mérite de l’anesthésier, au sens propre comme au sens figuré, la libérant momentanément des inquiétudes qui la ravagent quant au sort de son fils, lequel est en train de faire ses trois ans de service militaire…
Quant à son époux, Irad Gruber, candidat au prix Nobel, il est en train d’inventer pour le compte de l’armée une combinaison textile susceptible d’assurer la sécurité des citoyens d’Israël (et de la planète) contre les attentats kamikazes. Il part, à cet effet, poursuivre ses recherches dans un laboratoire aux Etats-Unis.
Leur fils, Dael, accomplit son service tout en s’adonnant compulsivement à la lecture, cependant que la jeune fille de la maison, Lirit, ayant rompu avec la société en général et avec sa mère en particulier, s’est mise en ménage avec un néo-baba-cool, avec lequel elle vit en plein désert du Néguev où ils se consacrent ensemble à l’agriculture biologique.
Soit quatre personnages, inconsistants, évidés par la société, par les clichés dont ils sont les otages, dans leur vie comme dans leur langage…
De même que dans Les Radicaux libres ou Parcelles humaines mais, cette fois, à un niveau paroxystique, une cellule familiale se désagrège, cède à la déshérence sans raison particulière, sans drame spectaculaire – microcosme humain qui, s’étant effrité, tombe, à son insu, tout simplement et tranquillement en poussière.

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