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30/04/2009 - tchiort
Une écriture "magique" un récit prenant, une imagination débridée, une situation qui ne correspond pas à du Auster, une merveille durant les 2 premiers tiers du récit. Une fin catastrophique, baclée, une déception abyssale, où ressurgit tous les problèmes quotidiens auxquels nous aimerions échapper, la réalité détruit usurpe le récit. A mon avis Paulo mériterait d'etre lapidé pour une fin pareille. J'avais dit que je ferais un break de quelque temps pour cet auteur mais bon c'était un cadeau ce livre pas pret d'en relire un ....
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Seul dans le noir[commandez avec -5% sur fnac.com]
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« Je l’ai mis dans un trou. Ça me semblait un bon début, une façon prometteuse de mettre les choses en train. Mettre un homme endormi dans un trou et voir ce qui se passe quand il se réveille et tente d’en sortir. Je parle d’un grand trou dans le sol, profond de près de trois mètres, creusé de manière à former un cercle parfait, avec des parois lisses en argile dense et solidement tassée, si dures que leur surface a la consistance de la terre cuite, voire du verre. C’est dire que, lorsqu’il aura ouvert les yeux, l’homme dans le trou sera incapable de s’en extirper. A moins qu’il ne dispose d’un équipement d’alpiniste – un marteau et des pitons d’acier, par exemple, ou une corde qui lui permettrait de s’arrimer à un arbre proche – mais cet homme n’est pas équipé et, une fois qu’il aura repris conscience, il comprendra bientôt la gravité de sa situation. » Critique littéraire à la retraite, Agust Brill, soixante-douze ans, invalide suite à un accident de voiture, vit chez sa fille dans le Vermont. Pour tromper l’attente du sommeil, il continue l’histoire qu’il a commencé à se raconter la nuit précédente, qu’il place dans une Amérique en pleine guerre civile. Si ces fictions sont destinées à l’empêcher de penser à ce qu’il préfèrerait oublier, la concentration s’avère parfois un problème et très souvent, son esprit finit par dériver vers les sujets auxquels il ne veut pas penser. Poignante réflexion sur la fin de la vie en couple, la solitude, la vieillesse et la mort, mais aussi sur l’Amérique de l’après-11 Septembre, Seul dans le noir interroge avec brio la responsabilité de l’individu, face à lui-même et face à l’Histoire.
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