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23/12/2014 - marley
Un roman rare, foisonnant, époustouflant, parfois éprouvant, qui mêle la fiction à la réalité en se jouant des notions du destin, du hasard, de la violence, de la folie, de la noirceur humaine (crimes, viols et guerre) mais aussi de ce qui en fait sa grandeur : l'humanité, l'amour et, bien évidement dans un livre, la littérature. Impossible de résumer cette somme de plus de 1 300 pages. D'autant qu'elle se compose de 5 parties distinctes dans leur histoire, leur temporalité, leur géographie, leurs personnages (le plus bouleversant étant sans conteste Ansky) et leur style. Mais ce côté faussement dépareillé est un leurre car l'avancée du récit (même si elle est chaotique) finit par montrer qu'elles sont liées par un homme (Archimboldi, un mystérieux écrivain allemand) et une ville (Santa-Teresa au Mexique). Et si à un certain moment, j'ai failli abandonner ma lecture ou sauter le passage sur l'effroyable, interminable et oppressante litanie des viols et meurtres, lorsque je suis arrivé au terme du roman, je n'ai eu qu'une envie : le recommencer pour mieux comprendre et apprécier certains passages prenant a posteriori un autre sens.
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2666[commandez avec -5% sur fnac.com]
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2666 est le dernier roman écrit par Roberto Bolaño. Il a été publié de manière posthume en 2004 et aussitôt salué par la critique internationale.
De l’Europe en ruines jusqu’au désert de Sonora à la frontière du Mexique avec le Texas, hanté par les meurtres non résolus de centaines de femmes, 2666 offre un parcours abyssal à travers une culture et une civilisation en déroute.
L’entreprise de Bolaño est ambitieuse. Embrassant tous les genres, du vaudeville au récit de guerre, en passant par le policier, le fantastique et le comique, 2666 étreint la littérature et incarne ce qu’elle a de plus essentiel : relever le défi de dire l’horreur, la mort, l’absence de sens, mais aussi l’amour.
"Qu’est-ce qui fait une écriture de qualité ? Savoir s’immerger dans la noirceur, savoir sauter dans le vide et comprendre que la littérature constitue un appel fondamentalement dangereux." Roberto Bolaño, discours d’acceptation du Prix Romulo Gallegos, 1999.
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