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Je suis en vie et tu ne m'entends pas

de Daniel Arsand


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08/08/2016 - marley
Un beau titre, un peu énigmatique, pour une histoire terrible qui commence en 1945, lorsqu'un jeune allemand de 23 ans au corps décharné revient chez ses parents dans une ville dévastée par la guerre. De terribles flash back dévoilent progressivement les abominations qu'il a endurées pendant quatre ans dans un camp de concentration mais aussi la perte de son premier amour, ce fol amour pour un garçon, cause de son arrestation, de son internement et de son martyr. Le retour dans sa famille se révélant très vite une impasse, c'est en trouvant un travail qu'il renoue timidement avec la vie avant un long chemin, passant par l'exil, pour que l'amour soit de nouveau possible mais fragile. Car si les années passent, les mentalités n'évoluent que lentement et l'homophobie peut à tout moment se révéler dans les sphères professionnelle, amicale et/ou familiale.


Je suis en vie et tu ne m'entends pas

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Quand l’Allemand Klaus Hirschkuh débarque à la gare de Leipzig, ce jour de novembre 1945, c’est une ville détruite qu’il redécouvre pas à pas. Le jeune homme qui marche dans ces décombres est lui-même en morceaux. Il vient de passer quatre ans à Buchenwald. Parce qu’il est homosexuel. À bout de forces, il est une ombre, un fantôme. Scandaleusement vivant pourtant. Et il n’a pas fini d’expier.
Un garçon ordinaire, une différence ordinaire, une simple vie, un trajet : Klaus s’exile en France et y traverse une moitié de siècle – le travail, l’amitié, l’amour, l’espoir et les déceptions, les chagrins et la joie – pour s’entendre chasser, à l’aube des années 1990, d’une cérémonie du souvenir dans la province française aux cris de “les pédés aux fours !”.
Survivre : un miracle et une responsabilité dont la réalisation n’a pas à être spectaculaire mais qui relève d’un combat intime, tenace, insurmontable parfois, solitaire souvent, et toujours sans répit.
Le roman de Daniel Arsand invente la langue digne de ce combat à poursuivre, mélange rigoureux et explosif de sécheresse, de rage et de lumière. Je suis en vie et tu ne m’entends pas est un texte crucial, qu’on voudrait confier personnellement à chacun de ses lecteurs, comme un viatique, un talisman, à la fois miracle et responsabilité.

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