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La vaine attente

de Nadeem Aslam


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31/01/2010 - marley
Dans cet incroyable roman, Nadeem Aslam (écrivain né au Pakistan et dont la famille a fuit en Angleterre alors qu'il avait 14 ans) retrace les 30 dernières années de l'histoire de l'Afghanistan. Les parcours singuliers mais imbriqués de 5 personnages, révélés dans de subtils flash-backs, dévoilent comment un pays ayant une culture riche et ancienne a pu sombrer dans le chaos au rythme des invasions étrangères, de la montée des intégrismes religieux et claniques. Bien que marqué par une effroyable violence, le récit arrive à rendre palpable les émotions, les doutes et les espoirs de ses personnages avec une écriture qui donne à voir, à sentir et ressentir.


La vaine attente

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Afghanistan, 2005, à l’ombre des monts de Tora Bora. Dans une maison aux murs ornés de fresques, aux plafonds recouverts de livres cloués, avec sa fabrique où l’on distillait autrefois des parfums, le vieux médecin anglais Marcus Caldwell pleure sa femme Qatrina et sa fille Zameen disparues, et désespère de retrouver son petit-fils Bihzad.
Vers ce lieu, où l’amour régnait sous toutes ses formes, où les sens sont tous sollicités, convergent des êtres esseulés. La Russe Lara à la recherche de son frère, soldat de l’armée soviétique ; l’Américain David, ancien agent de la CIA, sur les pas de Zameen et de son fils ; Casa, jeune orphelin endoctriné par les talibans.
Dans ce roman qui jette une lumière crue sur une région brutalisée, à travers les trajectoires de personnages aux destins liés qui apprennent à s’aimer et à faire revivre les êtres aimés, tout s’emboîte de façon inéluctable. A peine s’est-on réfugié dans la maison de Marcus que la sauvagerie du monde extérieur nous agresse.
Nadeem Aslam met dans la balance la fragilité des liens humains, de la raison, de l’art, face à la domination de l’ignorance et de la cruauté étayées par une doctrine suffocante. La langue est chargée de parfums et de couleurs, la narration alterne sans répit entre passé et présent.
Ce livre poignant et à niveau d’homme restera en mémoire par sa maîtrise impressionnante et l’émotion qu’il génère. On le referme le cœur battant.

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