
2 commentaires
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10/01/2013 - jul
Les 100 premières pages sont vraiment incompréhensibles mais après ça prend une forme de récit. Après le bouquin de sur la colonisation de Linqvist, voilà un bon livre sur la manipulation des opinions antisémites. C'est plaisant à lire, c'est historiquement intéressant, mais c'est quand même pas le meilleur d'Umberto.
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04/05/2011 - Tisinge
Catastrophe...
Dieu sait (...) si je suis prêt à défendre Umberto Eco à qui je dois plusieurs lectures inoubliables... Mais là... rien à récupérer dans ce livre qui conjugue le pire d'Umberto Eco (les déclinaisons infinies autour d'un terme ou d'un sujet précis) à l'absence totale du meilleur (l'humour, la trame épique...). A mon grand désespoir, tout cela ressemble plus au marmonnement d'un grand père sénile qu'à des pirouettes intellectuelles fascinantes d'un érudit. Je vous laisse, je retourne pleurer...
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Le cimetière de Prague[commandez avec -5% sur fnac.com]
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Ce roman est un récit à épisodes, dont tous les personnages – protagoniste mis à part – ont réellement existé, jusqu’au grand-père du héros, auteur d’une mystérieuse missive à l’abbé Barruel, lettre qui engendra l’antisémitisme moderne.
Le seul personnage de fiction du roman (mais qui ne nous en rappelle pas moins de nombreuses personnes croisées au hasard de nos rencontres) devient ainsi l’auteur de diverses machinations et complots, tandis qu’en toile de fond d’extraordinaires coups de théâtre se succèdent : les cani-veaux se remplissent de cadavres, les bateaux explosent alors qu’un vol-can entre en éruption, des abbés sont poignardés, des notables portent des barbes postiches, des satanistes hystériques célèbrent des messes noires, etc. L’ouvrage est illustré, à l’instar des feuilletons d’autrefois. Ces images sont des documents d’époque, et pourraient ainsi éveiller une certaine nostalgie chez le lecteur désireux de retrouver les livres de sa jeunesse.
Je m’adresse également à deux autres types de lecteurs. D’abord à celui qui n’a aucune idée que ces événements ont réellement eu lieu, qui ne connaît rien à la littérature du dix-neuvième siècle et qui, donc, a pris Dan Brown pour argent comptant et se délectera avec une satisfaction sadique de ce qu’il pensera être une invention perverse, ce qui vaut également pour le personnage principal, que j’ai voulu le plus cynique et le plus exécrable de toute l’histoire de la littérature. Mais je m’adresse aussi à celui qui sait, ou du moins se doute, que je relate des faits avérés et qui, peut-être, se rendra compte que la sueur perle à son front, lancera des regards inquiets par-dessus son épaule, allumera toutes les lumières de son appartement, et devinera qu’il n’est pas à l’abri et que tout cela pourrait arriver aujourd’hui aussi – d’ailleurs, peut-être est-ce le cas en ce moment même. Et il pensera alors, comme je l’espère : « Ils sont parmi nous… »
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