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Le système Victoria

de Eric Reinhardt


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19/10/2011 - marley
Jusqu'à sa rencontre avec la mystérieuse Victoria, David s'était résigné à subir plutôt qu'à vivre sa vie. De son mariage avec Sylvie, à son rêve envolé d'être architecte et son abrutissement au travail, même ses infidélités, toujours sans lendemain, semblaient une souffrance. Au moment où il aborde Victoria (le début du livre) on sent que sa vie bascule et on apprend très vite que Victoria y laissera la sienne. Entretemps, David aura le temps d'entrevoir un autre monde jusque-là inaccessible, de désirer y puiser une force insoupçonnée et d'avoir le courage de croire que cela peut être sa vie, son autre vie, sa vraie vie. Mais alors qu'il est déjà difficile de savoir ce que l'on veut soit-même et ce que l'on voudrait être, comment faire confiance et savoir ce que veut l'autre et ce qu'il attend ? Le drame de l'amour et de l'altérité dans un monde où l'aisance et la réussite professionnelles ajoutent une complexité supplémentaire. Une des bonnes surprises de cette rentrée.


Le système Victoria

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« Si j'avais renoncé, à cet instant précis, à lui adresser la parole, intimidé par la perspective de faire entrer dans ma vie une femme de cette stature ; si je lui avais dit : «Excusez-moi, je suis désolé, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre », avant de m'éloigner et de rentrer chez moi ; si j'avais pu savoir que l'aborder entraînerait mon existence dans une direction où je n'étais pas sûr de désirer qu'elle s'aventure, Victoria n’aurait pas trouvé la mort un peu moins d'un an après notre rencontre. Elle serait encore vivante aujourd'hui. Je ne vivrais pas retiré dans un hôtel de la Creuse, au bord d'une route, séparé de Sylvie et des enfants, à ruminer ma culpabilité. Je n’aurais pas été détruit par le rôle que j'ai joué dans ce drame, ni par les deux jours de garde à vue qui en ont découlé. Le visage, les regards, la pitié de Christophe Keller ne se seraient pas installé dans ma conscience comme une obsession corrosive. Mais il se trouve que le visage de Victoria s’est tourné vers le mien et que j'ai basculé dans ce regard qui s'étonnait. »
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