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01/12/2012 - marley
Le récit âpre et acéré d'une dépendance au crack, dévastatrice car irrésolue, où chaque étape n'est qu'une surenchère de la précédente dans cette irréversible descente aux enfers. Une description sans artifice (il s'agit d'une histoire vraie) de la perte de lucidité et de la paranoïa qui mène Bill à détruire sa vie de couple et sa vie professionnelle d'agent littéraire. Dans ce chaos surnage une écriture qui sait se faire belle même lorsqu'elle souligne une rupture : "Je me souviendrai de ses mains si belles qui m’ont relevé pour la dernière fois, de ma chute loin d’elles - enfin, il le fallait - et du seuil que j’ai franchi, seul."
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18/11/2012 - Tisinge
Un récit éprouvant mais parce qu'il est intense et avec un style collant au sujet vertigineux décrit (et a priori vécu par l'auteur). Il s'agit d'y suivre, sans fard ni explications, les errements d'un homme qui délaisse tout, soit en ce qui le concerne à peu près tout ce qu'il est sensé rendre heureux, pour vivre un état permanent de défonce au crack dont l'alternative est une angoisse abyssale et une quête effrénée pour acheter ses doses. Le récit est chronologiquement mélangé, montrant de manière assez sidérante que tout se ressemble mais pour autant que le pire est toujours devant, régulièrement atteint mais repoussé dans ses limites. Seul bémol pour ma part, les deux ou trois retours sur l'enfance et un risque d'y attribuer trop simplement une explications aux maux actuels.
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Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme[commandez avec -5% sur fnac.com]
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Au début des années 2000, Bill Clegg est un jeune agent littéraire new-yorkais montant, heureux en amour comme en amitié. Puis, brusquement, il devient complétement dépendant au crack. Il abandonne son petit ami, l'agence littéraire qu'il avait fondée, tout ce qui faisait sa vie, et s'enfonce dans une addiction suicidaire. Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme est le récit magistral et fulgurant de cet épisode. Parallèlement à la relation des deux mois qu'à duré son effroyable descente aux enfers, Clegg revient sur différents moments de sa vie-malaise de l'enfance, figure complexe du père, découverte de l'homosexualité, entrée dans le milieu de l'édition- avec une concision qui trahit, derrière l'urgence de l'écriture, le refus de toute concession à la mise en scène, aux joliesses ou au pathos. Première et troisième personne, passé et présent alternent, s'échangent, rejouant la confusion de l'auteur quant à l'identité commune de tous ces moments. Dans le récit autobiographique d'une radicalité rare, Bill Clegg assume le refus de toute fiction du
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