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23/08/2015 - jul
Une écriture clinique, chirurgicale, je ne sais pas si c'est lié au sujet, car je n'ai pas lu d'autre livre de M. de Kerangal. J'ai trouvé au contraire (de Marley) la présentation de chaque intervenant dans l'histoire très bien dosée, juste assez pour que tout prenne de l'épaisseur, mais pas trop pour que le rythme reste soutenu.
J'ai trouvé vraiment éprouvant le récit de la douleur des parents, bien que raconté sans pathos, ça reste difficile, mais c'est un grand livre.
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10/05/2014 - marley
Un roman court et presque clinique sur le don d'organes qui montre le double bouleversement qu'engendre l'arrivée à l'hôpital d'un jeune homme en état de mort cérébrale suite à un accident : celui des parents - plongés dans la stupeur et l'affliction et qui doivent rapidement prendre une décision difficile : acceptent-ils le prélèvement d'organes sur leur fils et, si oui, lesquels ? - et le quotidien d'un hôpital qui doit non seulement trouver les mots justes pour aborder cette délicate question mais également mettre en alerte le réseau permettant d'identifier les receveurs les plus compatibles. À l'instar du cœur qui est à la fois un organe et l'emblème de l'amour, les vivants à réparer sont à la fois ceux qui sont touchés par le deuil et ceux qui auraient la chance de se voir transplanter un organe. La première partie m'a davantage touché que la seconde plus proche d'un documentaire. Mais c'est peut-être également dû à la lassitude ressentie face à cette écriture "micropolyphonique" qui s'éparpille dans un nombre élevé de personnages à la faible consistance puisqu'à peine effleurés.
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Réparer les vivants[commandez avec -5% sur fnac.com]
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«Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.»
Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.
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