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Les sombres feux du passé

de Lee Chang-rae


3 commentaires

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18/04/2013 - marley
De manière trompeuse, le livre s'ouvre sur la vieillesse heureuse et la vie apparemment lisse et réussie d'un immigré japonais - qui est en fait d'origine coréenne - installé depuis de très nombreuses années dans une petite ville américaine. Puis à la manière des mouvements des marées, dans un va et vient régulier entre le présent et différents épisodes de son passé, il révèle insensiblement la complexité de cet homme dans sa difficile relation avec les autres et les drames qu'il a vécus et dont certains témoignent de faits réels comme l'effroyable condition des « femmes de réconfort » dans les camps militaires japonais pendant la seconde guerre mondiale. Et si les feux du passé sont sombres, ceux du présent ne sont pas forcément radieux.

08/01/2009 - jul
J'adore ces écritures faussement calmes, ces récits dans la longueur, qui prennent le temps mais qui disent tellement. Moi je pense à du Richard Ford, ou du Roth, mais sur des thèmes autres. C'est un livre sur le souvenir, la mélancolie, le décalage. Bref un vrai coup de coeur, mais je n'ai lu que celui là.

08/01/2009 - Thalie
Je me suis franc ennuyée avec ce héros si poli, si policé, cet horripilant citoyen modèle, sans un mot plus haut que l'autre (ça en énerve d'autres dans le livre c'est vrai, il est volontairement chiant donc). Ce Hata qui peut décrire des scènes d'horreur absolu sur le même ton que ses badineries niaiseuses dans un fourré avec Miss Burns. Bof en somme


Les sombres feux du passé

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"Ici, les gens me connaissent. Ça n'a pas toujours été le cas." Une entrée en matière fort discrète pour un personnage qui ne l'est pas moins. Le "docteur" Hata, ainsi nommé car il tient une boutique de matériel médical, n'avait que trois ans lorsque ses parents immigrèrent à New York. À l'âge de la retraite, le voilà à l'heure des bilans. Une voix s'élève, triste et monotone comme une litanie. Celle de cet être très tôt érodé, blanchi, terni par son déracinement, au point de vivre à côté de lui-même. À côté de cet amour qu'il laisse disparaître, à côté de sa relation avec Sunny, sa fille adoptive d'origine coréenne. Une fois seul, il ne sait que faire de cette ombre de lui-même qu'il est devenu. Sur sa vie, le crépuscule descend, noyant un peu plus cette ombre dans les ténèbres. Alors peuvent enfin surgir, dans la nuit, les étoiles de lointains souvenirs. Comme ceux de la tragédie qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, précipita sa vie dans une honte trop vite refoulée.
Malgré une lenteur de la narration parfois forcée, Les Sombres Feux du passé se tient dans la lignée de cette littérature, toute de délicatesse, traitant de la recherche d'identité liée à l'émigration.

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