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Tous les commentaires de Annelila

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120 livres commentés, moyenne des notes : 13.6

 


Victoria Hislop - L'île des oubliés

Tous les ingrédients d'un best-seller, des personnages simples, une histoire prévisible, une écriture correcte, font de ce roman un bon livre à emporter en vacances pour lire à la plage ou dans le train. J'ai passé un moment agréable à cette lecture.
 
Jérôme Ferrari - Le sermon sur la chute de Rome

J'ai retrouvé dans ce livre l'écriture si belle et si fluide de Jérôme Ferrari. Et l'atmosphère d'un village de Corse où se passe cette histoire qui pourrait se passer partout ailleurs et pourtant nulle part ailleurs, je suppose. C'est-à-dire que le parcours dramatique de ces personnages a quelque chose d'universel, mais, comme dans Balco Atlantico, on est là dans une Corse mythique mais loin des clichés. J'ai un peu moins accroché à l'histoire qu'à celle du précédent, mais c'est néanmoins un bon moment de littérature et d'érudition.
 
Hélène Gremillon - Le confident

Plein de prix littéraires pour ce premier roman ! Et devinez où je l'ai acheté ? Je vous donne un indice : je suis chauffeur de taxi. J'ai acheté ce roman à la gare, un jour de désoeuvrement. Alors, comment s'étonner qu'il soit un "roman de gare" ! L'histoire aurait pu être intéressante, une GPA (gestation pour autrui) sur fond (lointain de 2 ème guerre mondiale), d'amours impossibles, de trahisons. Mais il y en a trop et surtout, ce n'est pas vraiment écrit. C'est lourd et ça manque de souffle ! J'ai quand même lu avec intérêt jusqu'au bout, comme on se laisse parfois piéger par des lectures faciles. Il ne m'en restera pas grand chose dans quelque temps.
 
Joyce Carol Oats - Petit oiseau du ciel

Un livre bouleversant, avec des personnages qui nous sont étrangers et en même temps extrêmement proches. Ce roman, bien écrit et bien construit m'a entraînée dans une histoire passionnante. Je ne l'ai pas lâché !
 
Jérôme Ferrari - Balco Atlantico

Ce roman a pour toile de fond la Corse, mais pas la Corse telle que je me la représente ou qu'on la représente. Les engagements politiques y paraissent finalement plus le fruit du hasard que le résultat d'une théorie politique. Les personnages sont très forts et bien campés. Je n'ai pas lâché cette histoire qui montre aussi combien les apparences peuvent être trompeuses et comment on peut lire différemment un même événement. Et l'écriture est magnifique.
 
Jeanne Benameur - Profanes

C'est un roman profondément original. Le scénario est totalement improbable et pourtant tout sonne vrai et juste. Chaque personnage est empreint d'une grande humanité et va son chemin du mieux qu'il peut. C'est magnifique !
 
Joyce Carol Oats - Fox fire

Le sujet de ce livre ne m'intéressait pas trop de prime abord et je l'ai lu en prévision du Festival de Vernoux. Et là, j'ai découvert un auteur. Son écriture nous embarque dans ce drame social qui nous plonge dans l'Amérique. Bon livre.
 
Marlen Haushofer - Le mur invisible

C'est un livre un peu morne où il ne se passe pas grand chose. Pourtant, il s'en dégage un peu d'émotion qui incite à aller au bout.
Je pense que le film qui a été tiré de ce livre et que nous verrons bientôt à Vernoux sera mieux que le roman, s'il est soutenu par l'image et une performance d'acteur (genre "Seul au monde").

 
Audur Ava Olafsdottir - L'Embellie

Le personnage principal et narratrice est vraiment une belle personne, pleine d’humanité et de poésie et ce road-movie tendre et fantasque est plein de légèreté, d'humour et de gravité à la fois.
 
Martin Kohan - Sciences morales

Ben moi, je me demande comment on peut avoir l'idée de faire un film à partir de ce roman creux et glauque et cela excite ma curiosité.
Pas un poil d'humour, ni véritablement d'histoire.

 
Delphine De Vigan - Rien de n'oppose à la nuit

Un roman, un essai, une auto-fiction ? Peu importe puisqu'il y a oeuvre d'art.Un grand livre, écrit, rythmé, sensible.
 
Armel Job - Le bon coupable

J'ai une tendresse particulière pour Armel Job qui n'écrit certes pas des monuments de littérature mais qui sait donner vie à des personnages inoubliables. "Le bon coupable" est une histoire banale, avec des personnages comme on peut en croiser chaque jour et il se joue au fil des pages une aventure à la fois ordinaire et unique, c'est-à-dire une histoire humaine, pleine de tendresse et de cruauté.
 
Jean-louis Curtis - La parade

Un livre bien écrit comme on écrivait autrefois, agréable à lire, donc. La vie provinciale des années 50, et des personnages un peu désuets qui décrivent bien cette époque. Pas inoubliable.
 
François Cavanna - Les ritals

Je viens de voir que Thalie a commenté "Les ritals" de François Cavanna. Ce fut un grand coup de coeur de mes jeunes années. Les figures de ce père à l'accent italien si bien retranscrit et de cette mère bien française qui chacun à leur façon donneront à leur fils le goût d'apprendre et l'amour de la langue française (qu'il célèbrera dans un livre magnifique et méconnu qui s'appelle "Mignonne allons voir si la rose"). Superbe chronique de ces années 30, pleine d'humour et de tendresse.
 
Jonas Jonasson - Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Ouh, je sais que je suis une vilaine fille, qui n'a pas aimé ce roman qui fait pourtant l'unanimité. Au début, je suis bien rentrée dedans. Effectivement, c'est tout-à-fait le style Paasilina, plein d'humour et de poésie. Et puis, au bout d'un moment, ces péripéties abracadabrantesques ont fini par me casser les pieds (meurtres en série et enchaînement des événements qui conduisent cet aimable centenaire à décider des trucs aux côtés des grands de ce monde, etc...) et j'ai laissé tomber le livre. Peut-être que je réessaierai une autre fois.
 
Patrick Deville - Peste & choléra

Ce bouquin m'a passionnée : l'écriture est assez particulière, parfois pleine d'humour et décrit bien ce personnage complexe sans toutefois trop s'en approcher. Plutôt, l'auteur s'attache à restituer une époque riche en progrès scientifiques. J'ai appris plein de choses et découvert une époque. Yersin, lui, comme homme, garde ses mystères et c'est très bien ainsi.
Je ne résiste pas à vous livrer ce passage qui m'a fait rire et témoigne du ton du livre : Emilie, la soeur d'Alexandre Yersin élève des poules et se livre à des observations et des recherches. Elle encourage son frère à faire de même dans sa ferme d'Asie.
"Bien qu'il apprécie tout particulièrement les oeufs de poule,(...), Yersin jusqu'alors avait porté peu d'attention à sa basse-cour, des petites poules annamites, grises et auxquelles il interdit l'axxès au potager. Il les voit à présent d'un autre oeil et elles aussi. Elles le regardent en clignant de la paupière, avec des petits hochements de tête penchée en cascade, comme mécaniques, sentent bien qu'il couve quelque chose, et qu'elles vont devenir de spoules scientifiques. Les pasteuriens, comme chacun sait, doivent beaucoup à la poule. Yersin décide d'améliorer par croisement la variéte locale. Sa soeur lui fait parvenir un grand coq vaudois pour ses poulettes annamites. Et là, sans doute, c'est la petite bande des freudiens qu'il faudrait interroger sur cette incestueuse procuration. Les poulettes ébouriffées n'ont pas vu le coup venir. Elles prennent goût à la recherche scientifique."

 
Carole Martinez - Du domaine des murmures

Un roman très fort, qui m'a emmenée dans un univers que je ne suis pas près d'oublier. Un monde étrange et pourtant si proche, des émotions si intenses et pourtant mises à distance, c'est vraiment un grand roman, dans la lignée du "Coeur cousu". Un écrivain unique est née : Carole Martinez.
 
Grégoire Delacourt - La liste de mes envies

Ca ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est quand même rafraîchissant. Que des belles personnes qui évoluent, font leur chemin, parfois de manière pas si attendue que cela. Evidemment, ce n'est pas très écrit. Mais c'est vite lu dans le train, par exemple. Je serai moins sévère que Peypeyou.
 
Audur Ava Olafsdottir - Rosa CANDIDA

Oui, c'est un beau livre avec que des belles fleurs et des belles personnes et un gentil bébé. Mais ce Lobbi, il est certes bien gentil, mais, les filles, vous en voudriez comme mari ??? Il fait bien la cuisine (du moins, il fait des efforts) et il s'occupe bien de sa fille. OK. Mais à part ça, côté communication, il est carrément limite. Il faut vraiment deviner ce qu'il ressent car il est plutôt du genre carpe !!! A la fin, il m'a un peu énervée. Mais j'ai quand même bien aimé être avec tous ces personnages "bon enfant".
 
Jorge Semprun - Netchaïev est de retour

Admirative de "L'écriture ou la vie" du même auteur, j'ai voulu lire un roman de Semprun. C'est un roman d'espionnage superbement écrit et érudit et très documenté sur les mouvements d'extrême gauche d'après guerre. Très intéressant.
 
Albert Camus - La peste

Ben c'est pas "youp la boum", La Peste ! Je parle du bouquin. La maladie, non plus, remarquez. Mais dans ce livre, il ne se passe quand même pas grand chose. Il y a certes une ambiance, une ville d'Oran où il n'est fait mention d'aucun Arabe. D'aucuns ont comparé cette épidémie décrite par Camus à la "peste brune", l'Occupation de la France par les Allemands. Bof ! Je ne suis pas convaincue. Bref, je me suis une peu ennuyée !
 
David Foenkinos - La délicatesse

Un roman plein d'humour, d'esprit et de malice, pour raconter une belle histoire de rencontre. Un film sort ces jours-ci. S'il est aussi réussi que le livre, ce sera un bon moment.
 
Olivier Adam - Des vents contraires

J'ai suivi avec intérêt le parcours de ce jeune père attentif à ses enfants et qui se demande ce qui est arrivé à sa femme. On lui insinue qu'il était insupportable, qu'elle a peut-être fui, il croit que c'est possible, sans le croire vraiment. Il se monte différents scénarios, mais il n'a pas de réponse.
Pas mal. Même si l'écriture d'Olivier Adam n'a rien de transcendant.

 
Robert Littell - L'hirondelle avant l'orage

Sur fond de purges et d'exécutions staliniennes, évocation de la vie du poète Mandelstam (je ne connaissais pas), intellectuel ami de Boris Pasternak. Un livre à plusieurs voix dans l'atmosphère oppressante de la période stalinienne.
 
Laurent Gaudé - Eldorado

Une plongée dans le monde des clandestins. Ca fait pas rire, l'émigration des clandestins ! autant de drames humains. Des personnages forts dans ce livre, comme Piracci qui de bourreau institutionnel deviendra sauveur, ou pas... ou comme Boubakar, le copain de Soleyman. Le tout porté par la belle écriture de Laurent Gaudé.
 
Jean-philippe Blondel - Le baby-sitter

Un bon Blondel, plein de coeur et de tendresse, d'humour et de poésie.
 
Philippe Gilbert - Les larmes de Ceylan

Philippe Gilbert a perdu sa petite-fille Juliette lors du tsunami de décembre 2004. Cet événement le pousse à écrire ce livre que j'ai acheté car il est mentionné par Emmanuel Carrère dans "D'autres vies que la mienne" dans lequel il évoque également le tsunami.
C'est un livre qui n'a aucune qualité littéraire et où il n'y a pas l'embryon d'une élaboration quelconque. Seul intérêt : la sincérité de l'auteur dans son amour pour le Sri-Lanka et surtout les Sri-Lankais.
A part cela, circulez, y a rien à voir !

 
Karin Alvtegen - Recherchée

Moi, je fais pas exprès, ce genre de bouquin, ça me tombe des mains. Le scénario est cousu de fil blanc, les personnages sont assez improbables.
Aussitôt lu, aussitôt oublié !

 
Véronique Ovaldé - Ce que je sais de Vera Candida

Un très beau livre où l'on suit 4 générations de femmes hautes en couleurs qui ont la vie et le bonheur chevillés au corps malgré les coups et les embûches.
Belle écriture pleine de couleurs et d'odeurs. Un livre ensorcelant.

 
Anne Pierjean - Les sentes terminières

J'ai découvert ce livre et cet auteur (une Drômoise) à l'occasion d'une lecture faite par sa fille, Anne, et son éditeur, René Thibaud (Gaspard Nocturne).
C'est d'une belle écriture très inventive qui touche au plus profond et en même temps au plus simple des choses de la vie que Anne Pierjean, cette femme alors si âgée et si sage, nous invite à côtoyer avec elle quelques êtres dans leur étape dernière. Ce sont de cours textes, tous reliés par le fil de la vie et qui m'ont beaucoup émue.
Je vous recommande chaleureusement ce livre et vais moi-même me procurer quelques-uns des nombreux livres qu'elle écrivit pour les enfants.

 
Justine Lévy - Mauvaise fille

Mauvais écrivain, certes, mais mauvaise fille, faut pas exagérer ! Moi, je la trouve plutôt sympa avec sa mère imbuvable qui lui a si peu donné. Bref, vous l'avez compris, je n'ai pas trop adhéré. Mais le livre se laisse lire jusqu'au bout et même si ce n'est pas très "écrit", on s'intéresse à ces personnages. Il est difficile de faire d'une expérience personnelle un livre universel. Tout le monde ne s'appelle pas Jorge Semprun ou Anny Duperey.
 
Jim Fergus - Marie-Blanche

Alors, c'est tout vrai ce qu'ils disent sur la 4ème de couverture. Voilà un gros livre (600 pages) qui raconte la vie de la grand-mère et de la mère de l'auteur, mais de manière tout à fait romancée et romanesque. C'est une fresque universelle avec des personnages très forts, très crédibles, et qu'on n'a pas envie de lâcher, même si certains sont détestables. Un pervers, une fillette à la fois victime et bourreau, une autre fillette qui deviendra une femme brisée et pourtant, toujours un trait de lumière dans ce livre qui ne dramatise rien, car tout est désespérément humain là-dedans. Vraiment un bon livre avec du souffle et de l'épaisseur. Super ! Je vous le conseille !
 
Emmanuel Carrere - Limonov

Un livre digne de Emmanuel Carrère. A travers la réalité qu'il décrypte, il tente d'apporter un nouvel éclairage de la réalité. J'ai appris beaucoup dans ce livre sur l'histoire récente de la Russie. Et l'histoire de cet aventurier, Limonov, est vraiment passionnante.
 
Jorge Semprun - L'écriture ou la vie

Très beau livre, riche, érudit, "nourrissant", qui apporte un nouvel éclairage sur la rencontre avec le "Mal absolu" et sur la survie après cette expérience ultime. Beaucoup d'émotion, mais pas de pathos et beaucoup d'espoir. Jorge Semprun est un homme d'exception et ce livre est une rencontre avec lui. Un honneur, en somme, qui restera en moi longtemps.
 
Emmanuel Carrere - Un roman russe

Emmanuel Carrère nous offre là, comme il l'offre à sa mère un livre intelligent, où il ne s'épargne pas. J'ai moins plongé que d'habitude dans ce livre, mais j'ai moi aussi été touchée par la souffrance de cet homme qui ose affronter son histoire et qui le fait partager. Quel courage !
 
Sofi Oksanen - Purge

Je ne suis pas près d'oublier ces deux femmes douloureuses et pourtant vivantes dont les destins sont étroitement mêlées aux soubresauts de l'histoire de leurs pays respectifs : la Russie et l'Estonie. J'y ai appris des choses que j'ignorais totalement sur l'histoire mouvementée de l'Estonie. Et entre ces deux femmes qui semblent tellement recroquevillées sur leur souffrance au début du livre, il y a, lente et hésitante, l'amorce d'une vraie rencontre qui les changera définitivement l'une et l'autre, même si rien ne s'effacera et si la rudesse demeurera.
 
Jim Harrison - De Marquette à Vera Cruz

C'est un bon livre, très "américain", avec du souffle, de grands espaces, etc... mais alors, pourquoi est-il traduit entièrement au passé composé, ce qui en rend la lecture poussive. Tout paraît plus mou et distancé. Il y a peu d'action et quand il y en a, la traduction nous tient à distance d'où pour moi une vraie difficulté à entrer dans ce livre. J'ai hâte de savoir si d'autres souscrivent.
 
Pascal Mercier - Train de nuit pour Lisbonne

J'ai facilement emboîté le pas de Gregorius, l'homme confiné dans son univers poussiéreux qui s'ouvre au monde à travers la quête de l'histoire et de la personnalité d'un homme hors du commun, un poète résistant au régime de Salazar. Le livre est émaillé de réflexions intéressantes ("s'il est vrai que nous ne vivons qu'une partie de ce que nous devons vivre, qu'advient-il du reste ?") qui donnent à penser. Quelques longueurs néanmoins et peut-être aussi quelques facilités dans ce roman qui vaut néanmoins le détour.
 
Maurice Druon - Le roi de fer

Très intéressant volume (qui me donne envie de lire les autres). Ces derniers Capétiens avaient vraiment une vie romanesque, ce qui est bien relevé par l'auteur. Passionnant !
 
Mary Ann Shaffer, Annie Barrows - Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

J'ai aimé la forme épistolaire, les personnages plutôt sympas. Un bon moment de lecture pour moi.
 
Maylis De Kerangal - Naissance d'un pont

L'écriture de ce roman est absolument magistrale. Les petites et les grandes histoires de ces personnages se noient dans la Grande Histoire de ce pont gigantesque, les personnages eux-mêmes disparaissent, et sont sans consistance à côté de ce pont qui, lui, a de la chair. Alors, on ne peut pas dire que c'est un mauvais livre. Mais comme Marley, j'ai eu du mal à rentrer dedans.
 
Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme

J'ai plongé dans ce livre avec une délectation finalement pas si fréquente et maintenant que je l'ai fini, il me manque ! De beaux personnages tragiques et humains, des paragraphes pleins de sensualité (les goûts, les odeurs, du jardin, des vieilles pierres admirablement décrits). Et une réflexion sur l'oubli (Bertha est atteinte d'Alzheimer) qui m'a beaucoup touchée (je suis directement concernée). Je vous livre un passage (p. 102): "Les gens devenaient-ils oublieux lorsqu'ils avaient quelque chose à oublier ? [...] A partir d'une certaine quantité de souvenirs, chacun devait finir par en être saturé. L'oubli n'était donc lui-même qu'une forme de souvenir. Si l'on n'oubliait rien, on ne pourrait non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l'océan de l'oubli."
Il y a aussi plein de paragraphes encore plus beaux que celui-là, mais celui-là, je ne veux pas l'oublier !

 
Robert Merle - L'île

J'ai lu ce livre il y a très longtemps (alors j'ai oublié les détails) et je l'ai beaucoup offert. Il fait partie de mes coups de coeur des années 90. Un beau livre, vraiment, un des meilleurs de Merle qui en a pourtant commis beaucoup de bons !
 
Philippe Claudel - L'Enquête

Je suis une inconditionnelle absolue de Philippe Claudel. Il sait écrire, chaque livre est très particulier et ne ressemble à aucun de ses autres livres. "L'Enquête" nous plonge dans un univers totalement absurde qui évoque Matheson ou Kafka, mais qui est une caricature du monde capitaliste qui serait vu par quelqu'un qui ne parviendrait pas à s'y faire une place et le regarderait de manière décalée. D'une certaine façon, c'est drôle, mais aussi parfaitement glaçant. Evidemment, ni les personnages, ni l'univers ne sont véritablement attachants mais, grâce à la merveilleuse écriture de Claudel, je suis rentrée là-dedans sans véritable délectation mais avec le sentiment que nous vivons dans un monde qui peut être perçu comme totalement dénué de sens et inviter à la paranoïa.
 
Michel Houellebecq - La carte et le territoire

J'avais un préjugé contre Michel Houellebecq (pourquoi ? ne l'ayant jamais lu) et j'ai pris ce livre avec des pincettes. J'ai été plutôt agréablement surprise. La lecture est intéressante (j'avais toujours envie de lire la suite), l'écriture est de qualité et la réflexion générale est intéressante et érudite. Vraiment une bonne surprise et une belle découverte. J'en lirai d'autres, je pense.
 
Laurent Gaudé - Ouragan

Moi, j'ai plongé dans ce livre, fascinée par les personnages, irréels comme le "décor" dans lequel ils évoluent, et pourtant tellement humains. Ils souffrent, ils se cherchent, ils résistent, ils avancent. Un beau livre, selon moi.
 
Didier Van Cauwelaert - Les Témoins de la mariée

Evidemment, j'ai lu ce livre juste après Marie-Blanche de Jim Fergus. Alors, là, c'est le choc des civilisations !!! Tout ça n'est pas très crédible, les personnages sont totalement irréalistes, ça n'est pas vraiment "écrit", ni construit, mais on se laisse prendre à cette bluette improbable. On peut oublier, je crois.
 
Tatiana De Rosnay - Elle s'appelait Sarah

Un roman très romanesque sur une question terrible : la rafle du Vél d'Hiv' et l'amnésie qui l'a suivie. Le roman pourrait être attachant s'il était écrit, ce qui n'est pas le cas. Sel lit tout de même facilement malgré de nombreuses lourdeurs. Mais il est possible que le film qui en sera tiré soit meilleur que le livre.
 
Pierre Boulle - La planète des singes

Un livre très connoté années 60, écrit dans le style de l'époque. L'histoire est très crédible, assez palpitante et pose la question de la place de l'homme dans l'univers. Super !
 
Tatiana De Rosnay - Boomerang

C'est un roman facile, pas "écrit" qui raconte une histoire à peu près crédible et à laquelle je me suis laissée prendre. C'est un roman de gare (ou de plage) qui ne me laissera pas un grand souvenir.
 
Jean-christophe Rufin - L'Abyssin

Tous les ingrédients du roman d'aventures historique sont réunis et Rufin sait écrire, ce qui ne gâche rien. Mais les personnages sont vraiment trop stéréotypés et auraient mérité d'être plus travaillés, même s'ils ne sont qu'au service d'une historiette destinée à nous faire revivre cette épopée historique et décrit une fois de plus l'incurie du pouvoir français dans les questions des relations de notre pays avec les autres civilisations.
 
Paul Vacca - La petite cloche au son grêle.

C'est un joli roman, plein de belles personnes et de bons sentiments, Proust n'étant pas le moindre puisqu'il provoque du changement chez les protagonistes. C'est émouvant et charmant.
 
Nelly Alard - Le crieur de nuit

Un très bon livre. Le sujet est rebattu (la mort du père), peut-être, mais le traitement est original, parce que ce père-là est terrifiant, parce que la narratrice est ambivalente, qu'elle l'assume et qu'elle va faire "un bon bout de chemin". Sobre et émouvant.
 
Magda Szabo - Le faon

J'aime tellement lire Magda Szabo que je lis tout ce qu'elle a écrit. Celui-ci est celui qui me plaît le moins, même si on s'accroche à cette écriture qui fouille les recoins des êtres et en fait des héros ordinaires et universels, à cette femme malheureuse, honnête et droite quoiqu'il en paraisse.
 
Claudia Schreiber - Les amis d'Emma

Ben oui, je souscris tout à fait au précédent commentaire. Les personnages sont sympas, mais ce n'est pas très écrit et extrêmement téléphoné. L'humour est vraiment au premier degré, l'histoire peu crédible mais on pardonne parce que c'est gentil. Le film devrait être le fils naturel de "Le bonheur est dans le pré" et "Je vous trouve très beau". Si ça se trouve, il n'est pas mal. Mais le roman, on peut s'en passer !
 
Jorge Amado - Tieta d'agreste

Un livre très foisonnant, sensuel, drôle, parfois loufoque. Une écriture pas toujours facile. Un bonheur de lecture qui se mérite.
 
Pascal Laine - La dentellière

Ce portrait de Pomme, jeune fille coupée de ses émotions, fait penser à du Maupassant. Et le retournement de situation de la fin est assez étonnant. Du point de vue de l'écriture, il y a vraiment un style, à la fois littéraire et (parce que ?) ressemblant à Pomme. A découvir.
 
Dennis Lehane - Un pays à l'aube

Long livre (760 pages très denses) qui n'est pas un thriller mais une fresque sociale. Il y a quand même beaucoup de longueurs et on finit par s'y perdre un peu. Mais on y apprend aussi pas mal sur l'ambiance des années 20 en Amérique.
 
Marc Dugain - En bas, les nuages

Moi, je suis une inconditionnelle de Marc Dugain, qui est un écrivain magistral. Là, le côté "nouvelles" rend les choses un peu moins pénétrantes. Je ne sais pas pour vous, mais moi, les nouvelles, je les oublie tout de suite. Il reste, là, le plaisir de la lecture, de la belle écriture qui nous plonge directement dans un univers. Dugain, c'est toujours un voyage !
 
Catherine Cusset - Un brillant avenir

Des personnages un peu ordinaires au destin peu ordinaire, une écriture un peu maladroite avec des explications de texte naïves sur les sentiments des personnages.
J'ai lu ce livre avec intérêt, parce que les personnages intéressent malgré tout. Mais il manque une force, un souffle, une écriture.

 
Magda Szabo - La porte

Oui, un livre qui "prend". Le portrait d'une femme improbable et qui rassemble pourtant les portraits des femmes que nous aimerions être parfois. Emerence est un beau personnage que je ne suis pas près d'oublier.
 
Olivier Adam - Je vais bien, ne t'en fais pas

Roman magnifique, scénario ébouriffant (d'ailleurs on en a fait un très beau film), personnages généreux. Un grand roman très court.
 
Olivier Adam - Poids léger

Quand on a lu le premier roman d'Olivier Adam,on devient forcément accro. Mais là, je n'ai pas du tout embrayé. Tout est noir, tout est triste, tout est moche. L'écriture, sèche, n'est pas belle non plus et Antoine (le narrateur), m'a énervée tout le long du livre.
 
Olivier Adam - A l'abri de rien

C'est assez glauque, mais il y a quand même de la lumière. Et on s'intéresse à cette femme qui se tient au bord du vide, puis qui bascule dans quelque chose qui est peut-être la vraie vie, telle qu'on pourrait la vivre. L'écriture est toujours aussi précise, on se représente très bien les scènes. Le passé composé, la spécialité d'Olivier Adam, lasse parfois. Mais c'est quand même un bon livre.
 
Olivier Adam - A l'ouest

C'est encore une histoire glauque que j'ai lue il y a longtemps, et je m'aperçois qu'il ne m'en reste rien. J'ai reparcouru le livre en diagonale et même comme ça, je ne me rappelle rien, que ma déception, à la lecture du livre de ce romancier si talentueux.
 
Graham Greene - Le facteur humain

Un roman au charme un peu désuet, un peu ironique et "so british" ! Ecriture classique et agréable à lire, un roman d'espionnage soft.
 
Hedi Kaddour - Waltenberg

Je suis certaine que c'est un bon livre, très littéraire, qui raconte des choses passionnantes. Mais moi, je n'ai pas réussi à y rentrer. J'ai beau faire des efforts, je n'y comprends rien, le style est trop elliptique et je m'ennuie. Après une première tentative au moment de sa sortie, je viens de retenter et je me suis accrochée, je le jure, mais j'ai fermé le livre à la page 162.
 
Kazuo Ishiguro - Un artiste du monde flottant

C'est un livre tout en ellipses, comme on imagine les rapports entre Orientaux. Rien ne se dit et pourtant tout se dit. Je l'ai lu comme un voyage au coeur d'une conscience japonaise, avec ses façons bien à elle de régler ses comptes avec le passé. De belles scènes, notamment les présentations des familles avant les mariages, les visites des enfants, etc...
Une belle phrase que j'ai retenue : "Les plus belles choses vivent une nuit et s'évanouissent avec le matin. C'est ce que les gens appellent le monde flottant".
Un roman plein de poésie, parfois impénétrable, mais qui intrigue tout le temps.

 
Jean-marie Gustave Le Clezio - Le chercheur d'or

Je crois bien que je vais être un peu iconoclaste. Le Clézio a quand même eu le Nobel de littérature. Mais, moi, je n'ai pas trop accroché à ce bouquin. Il y a de magnifiques passages, effectivement, mais ça n'est pas vraiment passionnant.
 
Richard Powers - Le temps où nous chantions

Ce livre est une somme. 765 pages écrites en petits caractères. L'histoire est une chronique familiale, les faits sont souvent suggérés plutôt que racontés, il y a des pages, voire des chapitres entiers, sur la musique, le chant. Et surtout, en toile de fond, le racisme en Amérique, une réflexion sur la notion de métissage. Il y a des moments très émouvants, il y a aussi des moments un peu longuets. Ce livre a été unanimement encensé par la critique, mais j'avoue que je l'ai trouvé assez difficile.
 
Hélène Berr - Journal

Le texte comprend deux parties distinctes : dans la première, on découvre une jeune fille très fine, cultivée, amoureuse de la vie, amoureuse tout court, et qui vit la guerre et les lois raciales presque de l'extérieur. Puis, dans la deuxième partie, lorsqu'elle reprend son journal après une longue interruption, l'insouciance est bien loin. Il reste le halètement de l'horreur qui l'entoure et qui ne lui enlève pas le courage ni la lucidité.
C'est un témoignage précieux d'une époque que l'on ne finira jamais de saisir tout à fait. Hélène Berr contribue à éclairer les choses d'un jour nouveau, avec une vraie réflexion et une tentative de prise de distance admirable. A lire pour l'intérêt historique, littéraire, émotionnel et aussi comme un hommage à cette magnifique jeune femme.

 
Carlo Cassola - Mario

Le livre se laisse lire car on se demande on va nous emmener cette histoire improbable, où les deux protagonistes semblent tous les deux au bord du gouffre.
Mais cela ne mène à pas grand-chose et j'ai été bien déçue !!!

 
Françoise Chandernagor - La voyageuse de nuit

Une jolie chronique familiale, autour de l'agonie d'une femme, qui donne l'occasion à ses proches de s'interroger sur leur passé. Ce qui m'a intéressée dans ce livre, c'est la réflexion très originale (et non psychologisante), ironique et tendre sur des sujets tels que le statut de la mort dans notre société, ou sur les liens familiaux et en quoi ils influent sur les trajectoires individuelles. Si le sujet n'est pas nouveau, c'est la manière de le traiter et de l'écrire qui l'est. Et bien sûr, c'est très très bien écrit !
 
Jean-claude Mourlevat - La rivière à l'envers

Oui, un très bon livre plein de poésie, avec des personnages très marqués, très attachants, pas du tout classiques, ni stéréotypés.
Et c'est lisible avec plaisir par les adultes comme tous les bouquins de Mourlevat.

 
Marie Ndiaye - La sorcière

L'atmosphère de Marie Ndiaye, son écriture magistrale, au service d'un joli roman qui brosse un beau portrait de femme.
 
Bernhard Schlink - Le retour

J'ai été déçue par ce livre pour lequel j'avais pourtant un a priori très positif (j'avais adoré "Le liseur" du même auteur). Je n'ai pas vu où Schlink voulait en venir avec cette histoire confuse.
 
Henning Mankell - Les chaussures italiennes

Inoubliables personnages que ce Fredik au coeur glacé et cette Harriet qui se meurt et qui, pourtant, est extraordinairement vivante, sur fond de grand Nord et d'hiver et de glace.
Un nouveau Mankell qui n'est pas un polar. A lire avant que la planète ne se réchauffe !

 
Henry Bauchau - Le boulevard périphérique

Comme tous les livres de Bauchau, c'est parfois lumineux, parfois hermétique, avec des scènes enchantées et quelque chose de crépusculaire. Il faut s'abandonner à cette lecture, se laisser faire, s'immerger, la laisser nous dire ce que peut-être nous n'entendons pas. Du Bauchau, quoi, pas facile, pas "youp la boum", mais nourrissant.
 
Russell Banks - American Darling

Un livre qui se lit facilement malgré son épaisseur et qui donne un bon éclairage sur l'Afrique et sur un beau personnage de femme.
 
Paul Willems - Le pays noyé

Ce court "roman" est un très beau texte qui décrit un pays idéal qui se délite. C'est plein de poésie et de rêve. Un petit bijou.
 
Philippe Claudel - Barrio Flores (Petite chronique des oubliés

Ce livre est un bel objet, beau texte, belles photos, où l'on retrouve l'humanité de Claudel.
 
Bernard Deglet - Probable le mercredi

Un roman très original, avec des scènes tendres entre des personnages au bord du monde, servi par une écriture poétique, très travaillée. A découvrir (et je suis curieuse de connaître votre avis, chers lecteurs de Zebouc)
 
Magda Szabo - La ballade de la vierge

C'est un livre absolument magnifique et très actuel quoiqu'il date de 1967. J'ai été emportée et émue par une écriture très fine et par la qualité et l'humanité des personnages qui dessinent en creux le portrait sans concession d'une femme emmurée.
Je vous recommande chaudement ce livre, paru depuis sous le titre "La ballade d'Iza". Quant à moi, je vais lire les autres romans de cette auteure hongroise que je ne connaissais pas du tout.

 
Maurice Attia - Alger la Noire

Roman policier plutôt intéressant et bien documenté (l'auteur connaît son sujet) qui nous fait approcher l'ambiance d'Alger durant "les événements". Les personnages sont bien campés, pas trop stéréotypés. En plus, il y a la petite touche "psycho". Un bon polar.
 
Maurice Attia - Pointe Rouge

La suite de "Alger la Noire", avec les mêmes personnages. On ne décroche pas de ce roman qui nous plonge dans le Marseille d'avant 68 et nous éclaire sur une époque riche en événements qui ont encore une résonance aujourd'hui. Un bon polar sympa.
 
Harper Lee - Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ce roman est très poignant, une belle description de l'Amérique des années 30 vue à travers les yeux d'une petite fille. Beaucoup de belles personnes dans ce livre qui reste optimiste et frais malgré le contexte assez noir. La figure tutélaire du père, épris de justice, éclaire ce très beau roman.
 
Graham Greene - Voyages avec ma tante

C'est un roman plein d'humour, un beau portrait d'un homme qui s'ouvre à la vie.
 
Lionel Shriver - Il faut qu'on parle de Kevin

Roman extrêmement poignant dans lequel j'ai plongé sans délectation mais comme aimantée par l'histoire de cette mère égocentrique qui retrace la genèse d'un événement d'une rare violence.
Ce n'est pas un livre facile et pourtant, il faut le lire jusqu'au bout car on finit par apercevoir un peu de lumière.
Je ne suis pas près d'oublier cette mère et je vous recommande le bouquin si vous aimez les émotions fortes savamment distillées. On en sort un peu broyé et en se demandant si on a bien lu ce qu’on a lu.

 
Arto Paasilinna - Les dix femmes de l'industriel Ramo Ramekopi

Roman agréable à lire, pas le meilleur de son auteur, mais bien dans son style quand même. Deux passages m'ont fait plier de rire : la description que fait une des femmes des Finlandais et la remise en cause de la qualité de l'oeuvre de Dieu par l'industriel Rauno Rämekorpi.
 
Marie Ndiaye - Trois femmes puissantes

Une écriture magnifique pour raconter trois histoires dans lesquelles on se laisse totalement emporter. Jai eu l'impression d'être le personnage principal à chaque fois. Les trois histoires sont distinctes et pourtant, il y a un fil ténu qui les relient.
La première histoire est la plus forte : Norah répond à l'appel de son père qui lui a demandé de venir dans sa maison en Afrique. Elle va tenter de comprendre ce qui est arrivé à ce petit frère que son père a séparé enfant du reste de la famille.
Puis on écoute la voix de Rudy qui ne parvient pas à rendre heureuse sa jolie femme africaine, Fanta, parce qu'il n'a pas l'envergure.
Enfin, c'est Khady Demba qui raconte son odyssée entre son pays d'Afrique qu'elle quitte dans l'espoir d'une vie meilleure.
Et à chaque fois, notre voyage à nous, nous le faisons à l'intérieur de l'humanité, portés par les mots, les phrases (si belles et si longues et si travaillées) de Marie N'Diaye.

 
Emmanuel Carrere - La classe de neige

Dans ce roman, on approche au plus près du monde intérieur de Nicolas. Nicolas qui se "fait des films", se raconte des histoires. On perçoit qu'au delà de cet imaginaire, il y a une réalité tue et terrible. On la découvre à la fin. Un beau livre sur l'enfance, sur l'horreur des rapports enfantins, des rapports des enfants au monde, des rapports du monde à l'enfance. Tragique et lumineux grâce à des seconds rôles plus vrais que nature.
 
Emmanuel Carrere - D’autres vies que la mienne

C'est un livre hybride, pas un roman, pas un essai, pas une auto-fiction, ni une autobiographie, c'est plus que tout cela. Un livre fort, émouvant, une véritable leçon de vie, qui restera sans doute pour moi un compagnon de route et que je conseille vraiment chaudement.
 
Jean-christophe Rufin - Rouge Brésil

Alors, moi, au contraire, j'ai beaucoup aimé. Je trouve que c'est un roman avec tous les ingrédients romanesques (même un peu cucul, peut-être) mais avec la narration d'un épisode un peu oublié de notre histoire, à savoir la tentative française de conquête du Brésil. Et ce roman nous éclaire vraiment sur ce qu'étaient les motivations des Français du XVIIème à aller coloniser de nouveaux continents. Avec leurs querelles de religions, leur bêtise, leur ignorance, leur lâcheté, ils font figure de bouffons en face de ces soi-disant "sauvages" qui, eux, savent justement vivre en harmonie avec la nature et avec eux-mêmes. Mais le sentiment de supériorité de ces "moins que rien" venus de France (la plupart étaient des malfrats) est tel qu'ils sont incapables de communiquer, de tirer parti du savoir-vivre des indigènes et les massacrent, les violent, les réduisent en esclavage sans vergogne.
En "voyant" ces Français, crasseux, alcooliques, bêtes, se piquer d'apporter la "civilisation" aux sauvages du Brésil, j'ai gardé un goût amer et un peu de honte de ces gens qui sont nos ancêtres.
C'est un roman nécessaire qui permet de comprendre les ressorts profonds de la colonisation. Et qui éclaire certains événements pas si lointains, voire carrément actuels.

 
Stefan Zweig - Lettre d'une inconnue

C'est incontestablement un beau livre qui frappe l'imagination. L'écriture nous emporte dans la folie de cette femme. On aurait envie de lui donner des baffes, car on n'a pas idée de s'avilir comme ça pour un mec, mais le fait de s'accrocher inconsidérément à une histoire impossible traduit le refus ou l'impossibilité d'aimer. Et sans amour, om meurt ! Finalement, ce livre m'a énervée et captée en même temps.
 
Michael Cunningham - Les heures

Je crois bien que je suis passée à côté de ce livre. Bien sûr, les personnages sont envoûtants et on plonge avec plaisir dans ces atmosphères un peu hors du temps. Mais je me suis demandée où l'auteur voulait en venir avec tout ça et la fin ne m'a pas donné autant d'éclaircissements que j'en avais besoin. Cela m'a néanmoins donné l'envie de lire Virginia Woolf que je ne connais pas (peut-être qu'il faut LA connaître pour apprécier pleinement le livre). J'ai hâte de voir le film.
 
Emmanuel Carrere - L'adversaire

Un livre d'enquête et d'investigation passionnant, et, comme sait si bien le faire Emmanuel Carrère, un livre d'interrogation où il se pose la question de son intérêt pour cette histoire et au-delà, de notre intérêt à tous pour ce genre de personnages qui représente, peu ou prou, notre part d'ombre. Notre adversaire intime, en quelque sorte.
 
Carlos Ruiz Zafòn - L'ombre du vent

C'est un bon livre avec tous les ingrédients du roman, de l'amour, des bons, des méchants, une ambiance, une énigme, des rebondissements. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai eu un peu une impression de "surfait".
Je le recommande pour une lecture d'été quand on n'a pas envie de se prendre la tête.

 
Yasmina Khadra - Ce que le jour doit à la nuit

Je n'ai pas aimé ce livre (pourtant couronné par le jury du Prix France Télévisions 2008 dont j'étais). Le style est absolument nul, voire risible, les personnages ne sont pas crédibles et n'ont aucune épaisseur. Ce n'est même pas un roman de gare. Je vous le déconseille.
 
Philippe Claudel - Le rapport de Brodeck

Un livre très romanesque, très noir, avec des scènes magnifiques, magnifiquement décrites, des paysages, des hommes, des bons, des méchants, bref, tous les ingrédients d'un bon roman. Ce qui conduit à la cruauté et à l'abjection, c'est la peur, montre Claudel. Une analyse à laquelle il est urgent de réfléchir par les temps qui courent. Un roman utile, peut-être même indispensable.
 
Jean-marie Blas De Roblès - Là où les tigres sont chez eux

J'ai voyagé au Brésil, dans le temps et dans l'espace, avec ce livre vraiment original à défaut d'être réellement bien écrit. Mais c'est vraiment une somme, que l'auteur a mis des années à écrire et à publier. Pour l'anecdote, je l'ai défendu mordicus au Prix du Roman France-Télévision dont j'étais membre du jury en 2008. Il a été détrôné de justesse par Yasmina Khadra et là, j'étais verte car Khadra, je ne peux vraiment pas le saquer.
 
Alessandro Baricco - Novecento pianiste

Un bon bouquin, plein de poésie. Novecento est vraiment un personnage de roman, décalé et tellement humain. Un bon crû de Barrico.
Il a été tiré de ce livre un film que j'ai bien aimé aussi.

 
Fannie Flagg - Beignets de tomates vertes

Un livre très enlevé, très attachant, avec une construction étudiée, complexe qui rend la lecture très rythmée et agréable.
Les personnages sont presque tous sympathiques, humains et j'ai séjourné dans cette Amérique profonde, au café de Whistle Stop avec beaucoup de bonheur.

 
Philippe Claudel - Quelques-uns des cent regrets

Les livres de Philippe Claudel, je ne les oublie pas, je les porte en moi et je me rappelle souvent leurs images, leur ambiance, quelques scènes fortes. "Quelques-uns des cent regrets" est un des meilleurs de Claudel, avec une fin merveilleuse.
 
Stefano Benni - Margherita Dolcevita

La narratrice est une ado impertinente de 15 ans qui pose sur elle-même, sur les gens, et sur le monde un regard acéré et impitoyable. Le ton est drôle et l'on s'attache aux personnages, à l'histoire, à l'univers poétique et décalé de cette famille. Après, cela tourne à la pseudo enquête policière, avec une histoire de secte qui tient à peine debout et une fin en queue de poisson. Dommage ! Mais le livre vaut le coup d'être découvert et l'auteur, peut-être, d'être suivi. Il est prometteur.
 
Arto Paasilinna - Petits suicides entre amis

C'est un livre désopilant sur les tribulations de deux suicidaires qui se rencontrent sur le lieu de leur suicide et qui décident de créer une association de personnes suicidaires. Ils partent tous pour leur dernier voyage avant l'acte définitif. C'est drôle, parfois grinçant. Et même s'il y a quelques longueurs, on ne s'ennuie pas.
 
Arto Paasilinna - La forêt des renards pendus

C'est un bon livre rigolo avec des scènes vraiment épiques et des personnages hauts en couleurs. C'est l'univers de Paasilina, la chaleur humaine qui est là, dans chaque détour de la forêt polaire.
 
Laurent Gaudé - Le soleil des Scorta

Laurent Gaudé sait nous plonger dans des ambiances. Le soleil de l'Italie darde sur cette famille et le lecteur crève de chaud !!!
Vraiment un très bon livre.

 
Charles Juliet - Lambeaux

Dans la première partie du livre, l'auteur parle à sa mère, une femme hors du commun qui meurt de solitude dans un petit village de la Combe du Val (Izenave, je crois). Elle connaîtra un destin tragique et par cette longue lettre, Charles Juliet part à la rencontre de cette mère qu'il a si peu connue.
Dans la deuxième partie du livre, il raconte comment il a survécu à la tragédie et comment il a pu échapper à la malédiction.
C'est un livre bouleversant, remarquablement écrit et plein d'espérance.

 
Milena Agus - Mal de pierres

L'auteur raconte la vie passionnante et ordinaire de sa grand-mère sarde. C'est plein de poésie, de sensualité, d'amour, d'humanité.
C'est un chef d'oeuvre !

 
Philippe Claudel - La petite fille de Mr Linh

C'est un livre magnifique, comme tous ceux de son auteur. Un personnage simple et pathétique. Une belle écriture au service de l'histoire.
 
Carole Martinez - Le coeur cousu

C'est une histoire de femmes, de mère, de filles, de fil, d'Espagne, de croyances, de magie, de transmission.
Le fil de la vie, le fil de l'histoire, le fil du rasoir...
Cette histoire, entre réalisme et magie, entre conte et roman, ne vous lâchera pas...

 
Cormac McCarthy - La Route

Le road-movie d'un père et de son jeune fils dans un monde d'après l'Apocalypse. On ne sait quelle catastrophe s'est abattue sur la Terre, mais le monde est dévasté et les rares survivants errent.
Dit comme ça, ce n'est pas très marrant, et d'ailleurs, ce n'est pas marrant, mais c'est extraordinairement écrit et j'ai plongé dans cet univers pourtant sordide et j'ai suivi les deux personnages fiévreusement.
C'est un grand, grand livre...

 
Thu Huong Duong - Terre des oublis

C'est "Le retour de Martin Guerre" en mode vietnamien. Le thème est donc largement rebattu, mais le traitement est complètement original. Très lent, très sensuel, ce livre m'a laissé le goût, l'odeur de ce pays. Un bon bouquin.
 
Régis Jauffret - Asiles de fous

Lu il y a quelques mois. Sur le coup, j'avais plutôt aimé, mais je m'aperçois qu'il ne m'en reste RIEN ! Même en lisant le résumé, je ne me rappelle rien. C'est un signe, non ?
 
Lars Saabye Christensen - Le demi-frère

C'est un roman foisonnant, avec des personnages très humains, poétiques, monstrueux, drôles, et pathétiques. Au long de ces 900 pages, un secret, un drame originel plane comme une menace et écrase presque tous les personnages. On espère une levée du secret, une rédemption, une lumière. Mais c'est comme dans la vie, souvent, la rédemption ne vient pas, et toute la lumière qui éclaire malgré tout ce roman, qui aurait pu être très noir, vient de la capacité des personnages à résister malgré tout, ou à sombrer dans une certaine élégance. C'est un livre magistral assez déroutant et inattendu.
 
Brady Udall - Le destin miraculeux d'Edgar Mint

C'est un très beau roman, souvent hilarant et très attachant. Je l'ai lu il y a très longtemps mais j'en garde un souvenir ébloui. Je me suis copié quelque part un passage où Edgar, recueilli par une famille très pratiquante, se représente le jour de la Résurrection de tous les humains et en tente la description. C'est à mourir de rire !
 
Dan Brown - Da Vinci code

C'était la lecture obligatoire du moment. Un bon polar, assez érudit, que j'ai lu avec plaisir.
 
Bernhard Schlink - Le liseur

Ben, je ne me rappelle que l'immense émotion qui m'avait étreinte en lisant ce livre. Une belle rencontre entre un homme et une femme, une rencontre au sens où chacun en ressortira changé, avec un peu plus d'humanité.
 
Alessandro Baricco - City

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, mais, après, quel régal. Dans un univers un peu surréaliste et tendre, on suit deux copains avec, en particulier, une scène inoubliable dans un fast food.
 
Muriel Barbery - L'élégance du hérisson

Une concierge géniale et une petite fille surdouée dans un immeuble où arrive un Japonais.
C'est drôle, cinglant, extrêmement bien écrit